Toi en tant que transformiste dans la peau de quelle personnalité te sens-tu le mieux?
Je me sens bien dans tous les personnages que j’incarne, parce que je les admire je les aime et je les respecte. Je ne pourrais pas incarner un ou une artiste que je n’aime pas , il faut qu’il y aie un « feeling ».
A la mort de Michou avez-vous eu peur que son cabaret ferme définitivement ses portes?
Oui il y a eu une période de doutes… et des craintes…
Tu as, si je ne me trompe pas, décidé de quitter le cabaret de Michou, c’est une décision que tu as prise après son décès? tu avais déjà envisagé de quitter ce cabaret? Pourquoi?
Oui c’est cela … j’y pensais déjà pour la simple et bonne raison que je m’ennuie vite dans une routine, et travailler dans un cabaret 6 jours sur sept en est une … je suis comme ça, il me faut toujours de nouveaux objectifs et de nouveaux défis… mais je pense en effet que sa disparition a accéléré le processus de ma décision, pour moi quelque chose était terminé quand il est parti … je pense que je suis parti au bon moment …
Je te sais très perfectionniste comme une artiste que tu apprécies, Mylène Farmer, c’est le genre de carrière que tu aurais aimé avoir si tu avais été par exemple chanteur?
Quel artiste ne rêverait pas d’une carrière comme celle de Farmer ? La différence est que je n’aimerait pas être connu et surtout reconnu dans le rue, être obligé de se cacher etc Ce n’est vraiment pas attirant pour moi. C’est pour cela que j’ai toujours aimé ce côté anonymat, dès que je me démaquille je redeviens un garçon comme un autre ….c’est appréciable !
Le confinement, voilà encore une épreuve pour tout ce qui touche au monde du spectacle, comment ressens-tu les décisions prises par le gouvernement français, penses-tu que les artistes sont pris en considération?
Lors du premier confinement je n’avais pas à me plaindre, au cabaret nous étions en cdi donc nous avions droit à l’activité partielle. Il est certain que j’ai pensé et je pense encore aujourd’hui à mes collègues intermittents et aussi aux patrons d’établissements… Pour moi le premier confinement m’a fait réaliser ce que je voulais faire de ma vie et m’a aidé aussi à prendre des décisions importantes pour mon avenir. C’était pour moi le côté positif de cette décision du gouvernement. Étant à la base aide soignant , j’ai pendant le premier confinement, remis ma blouse blanche et je suis allé aider les services hospitaliers. Cela m’a permis de m’occuper et d’aider les équipes et les patients.