Auteur, compositeur, interprète, Arno Santamaria, est un artiste qu’Influence soutient et suit depuis plusieurs mois. Grâce à l’émission Rising Star diffusée sur M6, Arno a pu se démarquer et faire encore un peu plus parler de lui. Signé récemment par le label Capitol et peu après la sortie de son EP, c’est au micro de notre reporter qu’il décide de se confier.
Bonjour Arno et bienvenue sur Influence
Quand est née cette envie de faire de la musique ?
Le jour où j’ai pris la guitare de ma mère sur le haut de l’armoire. Ma mère n’en jouait pas, c’est une guitare qu’elle avait acheté après son « Bac », le truc qu’on achète pour se faire plaisir mais on s’en sert pas, elle prenait la poussière… Elle m’a attrapé cette guitare, je l’ai prise dans mes mains et j’ai senti que je pouvais faire quelque chose avec, et les premières choses que j’ai faites, c’est de composer . Je n’y connaissais rien, pas un accord mais j’ai posé mes doigts dessus et je suis parvenu à créer une première mélodie. Ca a démarré tout simplement comme ça.
Quel âge avais-tu ?
J’avais 14 ans. J’y pensais depuis longtemps mais je n’y ai jamais été poussé. On ne se doutait pas autour de moi que j’avais ça en moi.
Comment t’es tu retrouvé dans une émission comme Rising Star sur M6 ?
J’avais entendu parler de cette émission, qui était assez neuve et innovante dans son concept. Une première dans le sens où on peut voter en direct de chez soi et ce gratuitement. Puis en allant au casting, j’ai décidé de faire une chanson à moi. Je voulais prendre le risque de le faire avec une composition personnelle. J’ai choisi le titre « Ma mère ». La production m’a demandé ce que je comptais faire, j’ai répondu que je voulais présenter cette chanson lors du premier Prime. Ils ont trouvé cela ambitieux et m’ont donc donné ma chance. Et puis ca à donné ce que ça à donné vu que j’ai pu traverser toute l’émission avec mes compositions.
Le mur s’est levé à chaque fois. Que ressentons à cet instant précis ?
C’est un truc de fou ! Une émotion que j’ai encore du mal à définir. Que ce soit le moment où on est seul à chanter jusqu’au moment où le mur se lève et que l’on aperçoit le public debout avec une banane incroyable ! La mise en lumière est extrême au moment du levé du mur, c’est indéfinissable comme ressenti et comme émotion et puis surtout il faut rester présent et reprendre la salle sans se faire déstabiliser.
L’émission n’a pas été un grand succès malgré tout, comment expliques-tu cela ?
On était triste que ca ne fonctionne pas pour la simple raison que tout le monde se battait pour faire une bonne émission. Les candidats, la production,…. Cette émission est en direct du début à la fin, les premières furent assez fragiles, il fallait donner le temps qu’elles puissent s’installer, qu’elles progressent. Les médias sont toujours à l’affut afin de savoir ce qu’il se passe mais ils sont aussi là pour taper dessus quand ca ne fonctionne pas non plus. Pour moi ce fut une erreur car le fait que ce soit novateur comme ca, c’était quelque chose d’intéressant. Je ne regrette absolument rien et j’ai vraiment bien fait de participer à cette émission avec mes chansons qui plus est !
Tu n’es pas le gagnant de cette émission, mais dans le cœur de beaucoup ton charisme l’emporte sur le gagnant officiel !
Oui car encore une fois j’ai suscité l’engouement avec mes compositions. Pour moi la victoire était presque accessoire vu que je voulais avant tout me présenter avec mes chansons Etre deuxième c’est déjà fabuleux, j’en demandais pas plus au départ. Arriver jusqu’en final, j’en suis fier. Pour Corentin, c’est très bien qu’il ait gagné car je pense qu’il va avoir besoin de plus de soutien que moi point de vue artistique, équipe, … J’avais la chance d’avoir déjà pas mal d’acquis avant d’arriver dans l’émission. Pour le coup, ben tout va bien ! (Rires).
Tu parles de tes acquis justement, tu as fais les premières parties de Gerald de Palmas. Comment t’es tu retrouvé auprès de lui ?
Au départ, c’est une histoire de tourneur qui dit « Tiens on a un super mec là, Arno Santamaria, sur scène en première partie, il va te lever la salle ». Du coup j’ai fait un test et dès le premier jour ca se passe super bien ce qui m’a permis de rester sur presque toutes les dates de la tournée. C’est un truc d’engouement au départ, encore une fois, c’est quelqu’un qui m’a repéré .On m’a laissé ma chance et ils ont bien fait (Rires). Une super expérience, traverser la France avec une équipe aussi lourde, aussi pro, … Découvrir plusieurs salles différentes, plusieurs publics, … Chaque endroit, chaque public, chaque salle, tout est différent avec des valeurs différentes, … Ca m’a donné beaucoup d’expérience et surtout de magnifiques souvenirs.
As-tu eu l’occasion de passer en Belgique avec Gerald ?
Oui je suis passé au Cirque Royal en mars dernier. Une arène magnifique, le public belge est fabuleux ! Sans plaisanter et sans vouloir flatter, le public belge est vraiment chaleureux, protecteur, … A Lille comme à Bruxelles, il se passe toujours quelque chose de fantastique.
Pour revenir à Rising Star, lors de la finale tu as choisi de reprendre un titre de Cali (C’est quand le Bonheur?). Pourquoi Cali et pas David Hallyday par exemple ?
D’abord parce que je me sentais la possibilité de faire quelque chose avec cette chanson. Je sentais que je pouvais tenter de m’approprier cette chanson et qu’elle ait l’air d’être un peu à moi. J’aime cette idée là quand on fait une reprise. Et puis ca m’a permis de rendre hommage à Cali qui m’a soutenu tout au long de cette aventure. Il a été généreux avec ses commentaires chaleureux depuis le départ, j’avais vraiment envie de cette échange là car la musique c’est pour moi un échange. J’ai donc organisé la surprise car évidemment à part la prod personne n’était au courant. C’était aussi une façon lors de la finale de montrer que je pouvais aussi surprendre avec une reprise. J’avais envie de faire ça comme ça…
Pourrais-tu nous présenter cet EP qui depuis peu est sorti en digital ?
J’ai envie de dire que c’est un EP qui annonce le prochain album, dire qu’il raconte ce qu’il va se passer et surtout que c’est de l’air. Ca veut pas dire que je vends de l’air, pas du tout ! (Rires) mais c’est vraiment un ressenti que j’ai. Quand je pense à « Debout » qui est doucement en train de rentrer en radio, je le jette comme de l’air dans l’atmosphère, je l’échange, je le donne… Debout on a la foi, Debout on a l’envie d’exister. J’ai tendance à dire que cet EP il peut donner ça, donner de la chaleur et de l’envie.
Tu parles de tes textes justement, comment couches-tu sur le papier toutes ses idées ?
C’est assez long et assez laborieux dans ma manière d’écrire. Il faut que ce soit un moment, ce n’est pas quelque chose de permanent. C’est des périodes que j’ai mais une fois que j’écris, j’écris longtemps. Je suis dans ma bulle, faut pas venir m’emmerder, je deviens un peu autiste (rires), presque. Donc je voyage en permanence avec mes textes, je dors avec eux, ils sont constamment dans ma tête, j’ai toujours une table qui est remplie de feuillets, un bazar pas possible car je n’utilise pratiquement pas l’ordinateur …
…A l’ancienne ?
Oui exactement, souvent un verre de vin pas loin, toujours un aspect bordélique autour de moi dans cette période d’écriture. J’écris souvent dans ma cuisine également, car je peux grignoter en même temps, bref c’est un peu l’endroit pour (rires). Mais pas question de m’isoler dans un endroit comme un bureau un peu neutre, j’ai besoin de liberté pour m’inspirer. La cuisine on y voit des choses, des verres qui sont posés…
Puis je te laisser le petit mot de la fin pour Influence et pour nos internautes ?
Le petit mot de la fin va être pour eux et pour Influence forcément. Je remercie Influence qui est la depuis quelques temps maintenant et qui me soutient. Ca fait du bien d’avoir des gens qui croient en nous. Pour le public, merci également de croire en moi et merci d’être de plus en plus nombreux. Je crois qu’on se comprend, qu’on échange,…. C’est un public qui reçoit mais qui m’offre aussi beaucoup. En échange, je promets d’être le plus sincère possible et de rester comme je suis.
Mille fois merci à Arno Santamaria pour cet échange sincère et chaleureux. On espère le retrouver au Zénith de Paris en mai prochain auprès de Cali. Et bien entendu lors de la sortie de l’album pour une toute nouvelle interview et la chronique !
Rappelons-nous le temps d’une chanson son cadeau à Cali lors de la finale:
Lors des dramatiques évenements de Charlie Hebdo, Arno Santamaria à composé ce titre hommage… « A suivre ».
Et quel plus beau message de liberté que son tube en devenir « Debout ! (Je me sens bien) ».