photo: Guillaume Kayacan
Octobre 2016 marque le retour d'un artiste qu'on aime beaucoup à la rédaction d'Influence, Corson, il revient enfin avec un nouvel album tout en français. L'occasion pour nous de le rencontrer pour une nouvelle interview.
Depuis la sortie de votre premier album que s'est-il passé pour vous?
Il y a eu beaucoup de concerts, une tournée dans toute la France, La Cigale aussi en tête d'affiche, pas mal de premières parties, beaucoup de promo et la rencontre avec le public. Ce fut des moments très intenses.
Quand est né l'envie de ce second disque?
Je dirais qu'il y a un an, oui un an…J'ai pris le temps de me poser. Je suis allé une dizaine de jours à Berlin pour composer seul puis en Irlande, j'ai ensuite été au Canada…J'ai pris un peu l'air, le large comme on dit et du coup j'ai commencé à réfléchir à ce nouvel album. J'ai alors rencontré un réalisateur-arrangeur, Boban Apostolov, ce fut aussi une rencontre décisive pour la réalisation de ce disque.
Avez-vous écrit des textes? composé des musiques?
J'ai composé ou co-composé les musiques et j'ai écrit tous les textes.
Dans quel état d'esprit étiez-vous pour la conception de cet album?
J'étais assez apaisé, j'avais aussi l'envie d'un album complètement en français. C'est un disque qui parle beaucoup des relations amoureuses dans tous les états possibles. Je me suis beaucoup impliqué dans les textes, je les ai peaufinés, et surtout définir un univers assez spécial pour cet album.
Il est en français, pourquoi ce choix?
J'avais envie de parler de choses qu'on ne peut pas dire en anglais. Enfin que je ne pouvais pas dire en anglais. J'adore cette langue, la musique anglaise, les groupes…mais là je voulais quelque chose de plus personnel, je voulais vraiment entrer dans la tête des gens et plus particulièrement des francophones donc je ne pouvais le faire qu'en français.
Lorsque vous étiez en studio d'enregistrement, pensiez-vous à la scène avec ce disque?
Oui bien sur mais pas que…Je voulais vraiment avoir des chansons profondes. On pense toujours à la scène car c'est important pour un artiste.
Quels sont les thèmes que vous allez aborder sur ce nouveau disque?
Comme je te l'ai dit, ça va parler beaucoup des relations amoureuses, des relations conflictuelles…Dans le single, Je respire comme tu mens, c'est un couple qui s'interroge, les deux amoureux se demandent si ils vont se tromper, si la routine va les séparer…Il y a aussi des chansons plus légères comme, Faisons l'amour, qui raconte l'histoire de gars qui en boîte espèrent draguer les filles, belles, mais qui ne savent pas comment faire. Il y a aussi une chanson sur ma région natale, la Lorraine, qui est une chanson assez profonde…C'est aussi l'influence du temps sur les relations, où partent les sentiments une fois qu'on les ment ?
Le premier single, Je Respire Comme Tu mens, reçoit une bonne critique de la part des médias, vous devez être content et soulagé de cet accueil?
Oui je très content de cet accueil. Je ne dirais pas soulagé mais content que mon travail soir reconnu par les critiques. Ca fait toujours plaisir et ça encourage, c'est de bon augure pour la suite.
Pourquoi ce titre en lead single?
Simplement parce qu'il représentait bien l'univers de l'album. Un univers que j'ai voulu assez dark, pop et electro. J'ai mélangé beaucoup plus d'electro qu'auparavant. Le précédent était plus organique que celui-ci. On a mélangé tous les instruments. On a quand même gardé une base guitare bass et batterie. Mais on a enregistré des cordes. Plus de 45 cordes. Ca donne un mélange assez moderne en gardant toujours une ambiance lourde sur tous les titres. Une intensité que je voulais sur tout l'album.
La chouette semble très présente dans l'univers de ce disque, pourquoi cet animal ?
La chouette m'a toujours fasciné. C'est un animal qui se fait assez rare, c'est rare de pouvoir en observer une. Il y a plein de symbolique autour d'elle. Celle que j'ai voulu conserver est celle de la renaissance, l'élévation de l'âme. Avant elle était synonyme de mort après on peut aussi voir des côtés positifs ou rester sur des idées négatives à son propos. Moi j'ai voulu souligner le renouveau, je reviens avec un second album, j'ai gagné en maturité, je fais un disque en français et tout ça c'est nouveau, une sorte de renaissance et c'est ce côté positif de la chouette que j'ai voulu souligner, ses ondes positives. Je suis sagittaire et le pendant de mon signe dans La roue de la Vie des Shamans amérindiens, c'est la chouette .
photo: Guillaume kayacan
Je vous laisse le traditionnel mot de la fin sur Influence…
J'embrasse tous les lecteurs du site influence, mes amis belges aussi (NB : notre rédacteur en chef est belge), d'ailleurs on a fait la séance photo avec un photographe belge, Guillaume Kayacan, qui faisait déjà partie du premier album. La séance s'est déroulée à Bruxelles. Voilà le visuel est belge. Une partie de l'album est belge. J'embrasse ainsi tous mes amis belges et j'espère boire une bière avec eux prochainement.
Merci à Corson pour cet entretien et au Terrass Hotel à Paris (18) où l'accueil fut assuré..