Lââm, c’est une chanteuse française dont l’énergie est incroyable, mais c’est aussi plusieurs succès comme la reprise de « Je veux chanter pour ceux », « Petite sœur », « Les enfants de l’an 2000 » « Jamais loin de toi », et j’en passe. Déjà 10 ans de carrière pour cette artiste qui a mis tout en œuvre pour réussir et ne s’est jamais laissé aller à la facilité.

 

A l’occasion de la sortie de son best of comprenant ses plus grands succès, ses clips et surtout un audio intégral du concert de L’Olympia, je me suis entretenu avec elle. Toujours aussi simple, sympathique et présente pour les bonnes causes, elle a accepté de répondre à toutes mes questions pour survoler sa carrière. Une interview sincère que nous vous proposons maintenant.

   

Vous venez de sortir votre 1er best of qui est très complet puisqu’il comprend un CD, un DVD et l’intégrale d’un  concert à l’Olympia, qui a eu l’idée de cet objet ?

 

C’est moi (rires). Non c’est nous, j’ai proposé à ma maison de disques de faire un best of pour mes 10 ans de carrière, on a travaillé ensemble sur le choix des chansons, des clips et j’ai travaillé avec mon équipe d’Ebene Music. Mais c’est une envie de ma part.

 

Vous offrez en plus 3 titres inédits, notamment la chanson « Je chante encore », c’est un message pour dire que vous existez encore dans le paysage musical actuel?

 

C’est plutôt symbolique, j’ai commencé avec « Je veux chanter pour ceux » où je parle des gens qui souffrent dans le monde et 10 ans après je vois que les choses n’ont pas changées ni évoluées donc c’est une chanson assez engagé. Je parle des problèmes que je vois autour de moi, ca prouve que je suis toujours là et que je donne ma voix à ceux qui n’en ont pas. En même temps ca marque bien aussi mon anniversaire, elle est un peu a double sens.

 

Quand vous avez débuté, osiez-vous imaginer un jour fêter vos 10 ans de carrière même dans vos rêves ?

 

Pour vous dire la vérité, quand j’ai démarré, je me suis dit déjà si j’arrive à faire un album ca serait extraordinaire et je vois que 10 ans après je continue de vivre de ma musique et je n’arrive toujours pas à y croire. Les gens me demandent en télé, dans les interviews, j’aurais pu aussi me faire oublier et c’est une chance incroyable. Je me suis accrochée et j’ai travaillé avec une équipe formidable, je n’ai pas vu ses 10 années passées car j’ai fait beaucoup de choses. Mais c’est incroyable d’être encore là.

 

Une fois votre carrière lancée, beaucoup de choses se sont enchaînées en peu de temps, croyez-vous au destin ou seulement au travail fourni?

 

C’est d’abord surtout le travail, il y a aussi la chance d’avoir rencontré les bonnes personnes aux bons moments mais il y a énormément de travail. Environ 90% je dirais.

 

Revenons au début et à votre 1er album, c’est vous qui avez voulu intégrer la chanson « Je veux chanter pour ceux » de Berger car elle vous a émue, avez-vous réussi à convaincre les producteurs facilement ?

 

En fait cette chanson de Michel Berger je la fredonnais souvent à l’époque et je me suis dis qu’elle avait vraiment quelque chose quand elle m’est revenue après avoir vu un reportage sur des esclaves qui se faisaient voler leurs  papiers. Mon producteur m’a dit c’est vrai cette chanson peut bien t’aller, on a travaillé sur les arrangements et l’aventure à commencée.

 

Pour la sortie de cet album vous faites quelque temps après votre premier Olympia, quels souvenirs en gardez-vous ?

 

Oui c’était en décembre 1999 le premier Olympia, vous imaginez, vous avez votre nom en grand sur la façade, vous avez la famille, les amis, j’avais même invité mon ancien patron. C’était quelque chose de très très fort ce premier concert.

 

En 2001 sort le deuxième album « Une vie ne suffit pas », c’est la même année que Luc Plamandon vous propose de jouer dans « Cindy », avec le recul pour vous c’est une expérience de plus ou un échec personnel ?

 

Pour moi ce n’était pas un échec « Cindy », c’était une expérience incroyable. Imaginez quand Luc Plamondon vous appelle car il vous a vu chanter « Mon vieux » aux Enfoirés alors qu’il ne me connaissait pas du tout, il a appelé le Label et il a voulu me rencontrer. J’ai quand même été la première arabe à jouer Cendrillon (rires). On a bossé pendant un an, j’ai pris des cours de théâtre, de comédie, et j’ai chanté pendant 3 mois au Palais des Congrès c’était génial. Après voilà on ne peut rien faire contre les critiques, il y avait peut être des petites erreurs mais c’est facile de critiquer et de ne rien faire. Et à cause de ça 100 personnes se sont retrouvées au chômage, sous prétexte qu’une personne n’aime pas, en tout cas moi je ne regrette rien, j’étais très heureuse de l’avoir fait et j’en garde un très bon souvenir.

 

Une autre participation aussi, cette fois-ci en interprétant le thème Français de High School Musical 2, c’est un rêve de petite fille de chanter pour Disney ?

 

J’ai toujours ma petite âme d’enfant, j’aime toujours les dessins animés, j’adore Disney. J’aime le monde des enfants, j’aurais pu être clown ou éducatrice si je n’avais pas été chanteuse et quand on m’a proposé ça, c’était un honneur et la chanson était sympa. J’ai fait aussi des jalouses en rencontrant toute l’équipe du film à Londres.

 

Vous vous produisez actuellement sur les routes avec 2 spectacles différents, là aussi qui a eu l’idée de ce concept ?

 

C’est encore moi (rires). J’ai un peu une âme de productrice aussi, je ne suis pas une marionnette qui attend qu’on me propose des choses. J’en propose aussi tout le temps, j’apporte des idées, pour les clips, les concerts, mais j’accepte aussi celles que l’on me donne. Là je voulais vraiment tourner avec le « Sang chaud Tour », très groove avec mes chansons pour ceux qui me connaissent comme ça, car j’ai 2 publics, un familial et l’autre un peu plus adulte. L’autre spectacle s’appelle « Au cœur des hommes » où je rends hommage notamment à Brel, Ferré et d’autres, celui-ci est vraiment plus sobre avec guitare percussions, plus dépouillé et intimiste.

 

Le public lui aussi doit être différent d’un spectacle à l’autre, est-ce que l’accueil est le même ?

 

Oui oui, le « Sang chaud Tour » c’est pour ceux qui aime bien mon côté funky, les gens dansent, on s’amuse avec mes chansons. Les gens sont réceptifs aux 2 spectacles car c’est vraiment un public varié.

 

Vous venez aussi de tourner dans un film « La marche des crabes », était-ce votre première proposition pour jouer au cinéma ?

 

En fait on m’avait déjà proposé quelque chose mais on n’avait pas trouvé le temps, c’était pendant le boom de « Petite sœur ». Et là  j’ai été touchée par l’histoire et le scénario, je joue le rôle de Yacine, la sœur d’un paraplégique qui tombe amoureux d’une jeune fille et il commence à boire, sortir. Comme je suis possessive je m’inquiète pour lui mais il y a une très belle histoire d’amour entre eux mais je suis méfiante. J’ai travaillé pendant 1 mois et demi le rôle car je débute comme comédienne mais ca m’a donné envie de continuer.

 

Avec tout ça avez-vous le temps de penser à la suite et à un prochain album ?

 

Oui je suis déjà dedans, j’y pense tous les jours et il sortira pour Janvier 2010, je travaille dessus, et on m’a proposé quelques rôles encore comme comédienne pour 2010 aussi. L’album sera un peu plus live, authentique avec beaucoup moins de machines.

 

On laisse généralement le mot de la fin à notre invité, pour une fois j’aimerais vous guider et vous demander de parler de votre implication dans les associations.

 

Je suis une des marraines du Secours Populaire, on fait des sorties l’été avec des enfants qui n’ont jamais vu la mer, on fait des goûters, on travaille beaucoup avec le parc Disney. Je n’aime pas trop en parler car ça fait prétentieux de dire je fais ceci et cela mais je fais comme beaucoup d’artistes, je vais voir les enfants dans les hôpitaux et j’essaye d’être présente quand on me demande et que je suis disponible.


L’album Best Of de Lââm est disponible dans les bacs des disquaires.