La photo est de John Doe

On le sait déjà la tournée acoustique de Calogero a commencé depuis le mois de mars 2010 mais c’ est sa première date parisienne, le 15 mars 2010 .Le Palace est une petite salle assez chaleureuse avec ses balcons, des allées et un parterre à l’échelle humaine. Après une installation périlleuse tant les changements de sièges sont légions quand des amis sont séparés ou pour d’autres motifs(d’ ailleurs ,nous nous sommes retrouvés un peu plus près que prévu ;-).

Vers 20h10, la musique d’ introduction débute et Calogero  arrive seul sur la scène. Il paraît un peu tendu ,  salue le public, ca lui fait du bien de retrouver le Palace qu’ il a connu plus jeune quand il allait en boite ! » C’est une belle salle! » Il raconte qu ‘il faisait des cauchemars car il avait peur de se retrouver seul dans cette salle parisienne ..Mais non « Je ne suis pas tout seul !»Ça donne le ton du concert : intimiste ,chaleureux et  confidentiel .

On commence fort avec « En apesanteur » qui met tout de suite le public en osmose avec lui .Puis ,il s’ installe au piano pour un « J’attends »  (inédit des concerts électriques ) d’ une toute beauté. Une bougie éclairée se trouve sur le piano. Pas de superflu question décors, juste l’artiste et ses instruments, quelques cordes pendent du plafond ou sont tendues à partir du sol avec des lumières qui s’ allumeront au gré des titres .On le sait ,Calogero est bavard sur scène (pour notre plus grand plaisir) et cette intimité le permet davantage. »Vous allez bien? «  et voilà qu’ il nous explique sa tenue et le choix de ses baskets qu’ il montre à la foule mais pas trop haut « Je ne peux pas plus haut ! « ce choix est très réfléchi,  d ‘abord ,pour être joli mais surtout pour pouvoir appuyer sur les pédales et autres instruments à ses pieds. après une démonstration des sons qu’ il peut obtenir c’est «La fin de la fin du monde » qui commence à s ‘envoler dans la salle. Mais au bout d’ un moment , il s’ arrête « Vous ne l’ entendez pas , je suis désolé, il faut que j’ arrête , c’ est la première fois que ca arrive » un problème de retour de son  rapidement rétabli , le public réagit plus agressivement , on sent que la chaleur commence à monter! L’ intérêt de ces petites salles  est aussi  le contact plus rapide avec le public qui harangue sans cesse le chanteur ,qui se permet de répondre par exemple à un   « Calo je t aime «  par un sourire « On a jamais trop d ‘ amour !« .

On apporte son ordinateur sur la scène , « il pose pas de questions et fait bien son travail ! » qu’il effectue sur « Yalla » avec une nouvelle orchestration (comme la majorité des titres d ailleurs) .Un petit moment de répit avec le superbe « Tien an men » d’une beauté incommensurable dans cette salle entièrement à l’écoute .Ça déménage ensuite avec « La bourgeoisie des sentiments » et le public déchainé  se lève de ses sièges pour battre le rythme en cadence ! Il se réinstalle derrière son piano pour un  « Danser encore «  tout en douceur. On part ensuite dans l’ enfance de Calogero à Grenoble ou il explique qu ‘il était en admiration devant son grand frère blouson noir (même si cela ne l’ empêchait pas de regarder avec leur mère « Les oiseaux se cachent pour mourir « lol .A cette époque, on écoutait Téléphone (réaction chaude de la salle); Trust (pareil) et plus pour le social y avait Renaud dont il reprend « Chanson pour Pierrot » .Belle reprise tout en nuance .

Il revient au centre de la scène pour entamer de nouveau un discours sur sa première fois au Palace , ca ne vous interresse pas ..et bien sur tout le monde lui répond »SI !» Il venait de signer son premier contrat ,  était venu fêter ca en boite au Palace avec le chanteur des Innocents .Très fier en dansant à tue tête il criait  « on a signé !! « !Retour à la musique avec « L’ ombre et la lumière » sur laquelle il eut quelques difficultés dans les paroles mais la foule est maintenant acquise et en pleine forme dès l’ introduction, le rythme est battu en cadence par les applaudissements ! Ça s’ assagit de nouveau pour le superbe « Nathan ».puis, une vraie bonne surprise que de réentendre « Prendre l’ air » qui met le public en liesse!ensuite,  il décide de rendre un hommage. »Ailleurs, ils ont les Beatles , les Rolling stones , nous c’est Brel, Brassens mais c’est la grande  Barbara ,qui m’a le plus inspiré,que je vais reprendre  en pensant aussi à Jean Ferrat,le  dernier géant qui nous restait! » , c’est sous les acclamations du public que « Mon enfance « retentit .Il enchaine avec une autre bonne surprise « A la gueule des noyés «  qui résonne magnifiquement dans cette salle .

Retour au centre avec « Nos racines » , « Le passage des cyclones » et le triomphal « Aussi libre que toi ».bien sur,avec ces trois titres à la suite ,  le public est de nouveau debout et partage sa joie d’ être la avec Calogero ,ça crie, ça chante, ça frappe des mains ,ça hurle :le Palace en tremble ! .Hélas, il disparaît de la scène  pour mieux revenir quelques instants plus tard   avec « Si seulement je pouvais lui manquer « .Acclamation de nouveau ! Le public est déchainé , debout pour « Face à la mer » qu’il terminera par « Ici nous tous , de tous ages , on n’est trop jeune pour mourir!! ».On finit avec  « C ‘est dit « ,tout le monde participe  et c’est sur « On n’ est riche que de ses amis …c’ est VOUS «  qu’ il finira son set après avoir salué sous les » hourras et mercis» du public .

Bien qu’étant réticent sur ce genre de concert (assis et acoustique) , Calogero a réussi à rendre vivant et enthousiaste ce concert .On en redemande encore et encore et on y retournera ..Alors; s’il passe près de chez vous, allez vous sentir aussi libre et en apesanteur  avec Calogero ,il vous le rendra bien !