Ca faisait 6 ans que, Donoré, travaillait sur son nouvel album, L'Amour en deux. Un disque qui est sorti le 30 septembre 2016.
L'artiste nous revient avec de nouvelles sonorités qui enrichissent son univers et on peut dire que ça lui va bien cette évolution musicale.
Le lead single est, Vivants, un titre qu'on aime déjà à la rédac' d'Influence.
Il est avec nous ce lundi pour nos rencontres avant de tourner dès le 03 novembre son nouveau clip.
Parlez-nous un peu de votre parcours?
Je m'appelle Pierre Donoré, je suis originaire de Grenoble et j'habite Paris depuis un moment. Je fais de la musique professionnellement depuis 10 ans, on peut dire que mon style est pop folk en français.
Je viens d'une famille de musiciens, mon grand-père, qui était roumain, nous a apporté sa culture slave. C'est lui qui a donné le goût de la musique à toute la famille. Il jouait du violon et du piano en autodidacte. Moi j'ai commencé le piano à 6 ans et la guitare à 13 ans. La guitare m'a permis de vite de me rendre compte que je pouvais voyager, découvrir et draguer les filles. La guitare est un compagnon de voyage qui ne me quitte pas. J'ai fait partie d'un groupe au lycée et j 'ai fait mes chansons dès que j'ai eu 16 ans.
J'ai eu l'envie assez vite de faire mon premier disque.
Comment est née cette envie de devenir artiste et de vivre de ce métier?
Et bien en rêvant en voyant les artistes que j'aimais quand j'étais ado comme: Renaud, Goldman, Cabrel, Balavoine, Berger, tous ces artistes fantastiques qu'on a eu dans les années 80. J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer leurs chansons au piano et à me perfectionner avec leurs mélodies. Ca m'a donné l'envie de faire ma propre musique et fonder mon répertoire. Pouvoir transmettre à mon tour le plaisir que ces artistes m'avaient donné.
Pour nos collègues de Télérama, vous êtes "Téméraire et Ambitieux" vous validez cette constatation?
Oui, oui. Je me souviens que Télérama avait fait une chronique sur mon premier album où ils disaient ça que j'étais téméraire et ambitieux. Téméraire certainement et ambitieux, il faut l'être un peu dans ce métier, un peu fou aussi. Il faut oser monter sur scène, chanter ses chansons et s'exposer au regard des autres.
Il paraît que vous dégainez votre guitare plus vite que votre ombre, vous en jouez partout, pourquoi cet instrument?
C'est l'instrument idéal quand on fait de la chanson pop/folk. Ca vient du blues que j'ai découvert et de tout cet univers que ça comporte. C'est aussi un instrument pratique, pas compliqué à apprendre par rapport au violon par exemple.
Expliquez-nous le nom de votre album, L'amour en Deux?
Je trouvais le titre intéressant car intriguant, on ne le comprend pas tout de suite. C'est aussi le titre d'une chanson de l'album. Une chanson dont le thème raconte l'histoire d'un enfant partagé entre ses deux parents séparés et qui ont ainsi coupé l'amour en deux.
C'est le titre, Vivants, qui sert de lead single à l'album, pourquoi ce choix?
J'ai failli donner ce nom à l'album car la chanson fait directement suite aux attentats contre Charlie Hebdo, Le Bataclan, Nice…et toute cette poussée islamiste qu'on a en France et en Europe, en Belgique aussi d'ailleurs. Je pense que la seule issue qu'on a est de continuer à vivre. Vivants apporte une réponse qui est pour moi vitale. C'est une chanson de révolte mais de vie aussi.
Si je ne me trompe pas, c'est vous qui produisez vos disques, c'est pour plus de liberté artistique?
Oui je produis mon disque via ma structure, Donoprod. C'est surtout parce que je n'ai pas actuellement de grosses maisons de disques derrière moi. Je n'ai pas de major qui a voulu produire l'album. Déjà avec le premier j'avais rencontré ce genre de soucis. On fait écouter les maquettes, on vous dit: " C'est bien, c'est bien" mais au final il ne se passe rien. J'ai donc monté ma structure qui produit mes disques et mes tournées.
Quand vous écrivez une chanson, est-ce que vous pensez à comment elle sera jouée sur scène?
Il y a trois phase à une chanson, la première c'est la page blanche, un piano, une guitare, et il faut trouver ce qu'on va raconter et mettre la musique sur les mots.
La seconde phase c'est quand on est en studio et qu'on va habiller cette chanson. Tu peux choisir de l'orienter R'n'B, rock, Pop, variétés avec des violons.
Ensuite on la joue sur scène et là on la fait vivre cette chanson.
Vous donnez des concerts à domicile, comment ça se passe et comment le vit-on en tant qu'artiste?
C'est aussi une scène. J'ai fait l'Olympia, le casino de Paris, joué devant des milliers de personnes. L'exercice est complètement différent. Je l'ai évidemment appris en le vivant. On est devant 20,30,50,100 personnes, des gens qui ne seraient pas venus s'enfermer dans une salle parce que ce n'est pas leur trip. Ca peut aussi bien être une fête entre voisins, qu'en famille. C'est un concept qui permet de voir les gens, de partager autrement la musique. On voit la réaction des gens, le côté humain est très sympa.
Dans une grande salle, vous êtes face à un grand trou noir, on voit les premiers rangs, des gens assis mais le contact est différent.
En général ça se passe par exemple sur facebook et les réseaux sociaux où j'ai lancé cette idée. On me dit, tiens moi j'ai un garage, un jardin…et on organise. Une fois on a joué à Bordeaux dans un jardin avec 120 personnes et c'était chouette, un partage incroyable.
Est-ce que vous suivez l'actualité et peut-elle vous inspirer?
Bien sur que je suis l'actualité, on ne peut pas passer à côté et ça peut être une source d'influence. On a parlé de, Vivants, qui fait référence aux attentats mais ensuite les textes c'est la vie, celle de mes amis, de ma famille, des gens autour de moi…
Vous avez rencontré Francis Cabrel lors des rencontres d'Astaffort, comment s'est déroulée cette rencontre?
Francis Cabrel m'a invité dans ces rencontres d'Astaffort, qui sont des rencontres entre auteur compositeur et interprète. On est vraiment au coeur de la création d'une chanson. On se rencontre avec plusieurs personnes qui font soit les trois professions ou qui ne savent que composer ou écrire et on travaille des chansons. Francis Cabrel m'a fait comprendre l'importance de donner une vie à une chanson, de la porter.
L'amour, est-ce un thème que vous abordez?
Oui, il y a de l'amour partout. Ce que je vais dire est peut-être con mais quand on parle de guerre on parle aussi d'amour en réaction.
Il y a de nombreux albums de reprises, vous en pensez quoi en tant qu'artiste? Vous seriez partant pour ce genre d'album ou de participation(s)?
C'est vrai qu'on a le sentiment que si le passé n'avait pas existé on serait dans une misère médiatique. Il n'y quasi que ça. Les meilleures ventes 2014-2015 c'est la compile hommage pour Goldman. Moi ça n'a pas été mon chemin jusqu'à présent.
Sur Internet aussi ça marche pas mal, beaucoup d'artistes se sont faits connaître par des reprises.
On me proposerait de participer à un beau projet, oui je le ferai.
Sur Influence, le mot de la fin est pour l'artiste
Pour les lecteurs d'Influence, je vous remercie de cette rencontre. J'espère vous rencontrer sur les scènes françaises, belges, suisses…
N'hésitez pas à me suivre via facebook et à très vite sur les routes.
Vous pouvez retrouver Donoré en concert:
Le 05 novembre 2016 à Bourgoin-Jallieu
Le 26 novembre 2016 au Théâtre du Casino à Aix-Les-Bains.
Retrouvez Donoré : https://www.facebook.com/donore.page et https://twitter.com/pierredonore