crédit photo: Nick Mead
A la faveur de quelques clics sur Facebook, on retrouve d’abord l’homme, puis on découvre l’artiste pluriel, le comédien, le chanteur, Marc Adryan est une belle rencontre au sens propre du terme, l’artiste allie charme, gentillesse et talent, Marc a accepté de répondre en toute simplicité à nos questions.
Peux-tu te présenter à nous ?
Je suis Marc Brun mais on m’appelle aussi Marc Adryan’, mon nom de chanteur à la base, c’est aussi le nom d’un groupe que j’ai crée dans les années 90, je suis originaire de Marseille, mais je passe beaucoup de temps à Paris, pour le travail et le plaisir aussi, d’y retrouver les gens que j’apprécie.
Je suis auteur, compositeur, je suis également comédien et j’écris des sketchs comiques, j’ai fais parallèlement en premier lieu du théâtre et de la chanson, puis j’ai levé le pied coté chanson à cause de problèmes de voix survenus au début des années 2000, à cause de problèmes médicaux.
J’ai repris, ensuite, mon véritable nom pour les tournages, au départ pour une simple question administrative, je n’avais pas spécialement de plan de carrière.
Est-ce facile de concilier la double casquette acteur et chanteur ?
La question, en réalité, ne s’est jamais posée à moi, cela est venu naturellement, j’ai toujours écrit que ce soit des chansons ou des sketchs, avec toujours cette envie de faire quelque chose mais de le faire bien, à mon humble niveau je dirais qu’il n’y a pas que Patrick Bruel qui peut concilier les deux ( Rires ), jouer dans une comédie musicale et théâtrale, par exemple c’est incorporer chant et jeu d’acteur, et j’en ai joué pas mal.
Coté tournages, cela à démarré par un petit rôle en 2002, j’accompagnais tout simplement une amie à un casting lorsque j’ai été remarqué. C’était pour le téléfilm «Fruits mûrs» de Luc Béraud, et j’ai joué un petit rôle d’un type louche et limite violeur.
J’aime jouer ce que je ne suis pas dans la vie, de vrais rôles de composition.
Je suis autodidacte sur mon plan de carrière, je n’ai fais aucune démarche pour avoir un agent ( mais me suis décidé en en chercher un, alors toi … agent .. si tu me lis… ) je fais mon métier à une échelle intermédiaire, sans cotoyer les cimes, sans trop de médiatisation, mais tout en bossant correctement. je suis fier de mon parcours, jouer, chanter et que les gens apprécient ce que tu fais, là est mon vrai bonheur.
crédit photo: Raphaël Vernerey
Quelle est ta couleur musicale ?
A la base, je dirais variété Française, et en ce moment un juste milieu entre Pop et variété Française, je mélange le côté joyeux de la Pop au côté plus dark, plus profond de la chanson Française qui me permet de plus jouer sur la voix.
Ma musique attire un public de plus de 30 ans en général.
Quels sont les thèmes abordés dans tes chansons ?
Mon album s’appellera Rencontres, rencontres au pluriel car il y aura différentes rencontres sur cet album par rapport au sujet des mes chansons, celles virtuelles, avec la vie, les autres, la paternité, le décès, j’affectionne bien évidemment le thème universel de l’amour. Et puis il s’appelle aussi ainsi, car il y aura plusieurs duos, avec la gente féminine … donc vraiment Rencontres dans tous les sens du terme. Mais aussi la rencontre avec l’auditeur.
J’aime apporter un message d’espoir, la fatalité cela peut exister mais on peut toujours en trouver le côté positif.
Mon premier clip «Pardonne-toi», tourné pratiquement sans budget, traitait des troubles alimentaires, qu’ils soient boulimiques, anorexiques ou autres.
Le second, tout frais, qui vient de sortir le 31 Mars, traite de la solidarité, de l‘amitié, c’est un titre sur la déception de l’être humain, qui devient ensuite un message positif, et s’intitule «Dilecte», prénom d’une personne m’ayant beaucoup soutenu, c’est en quelque sorte un hommage que je lui rends. Je suis même passé à la réalisation sur ce clip ( encore une casquette de plus ), grâce à mon camarade Raphael Vernerey, qui a fait en sorte que je le co-réalise avec lui. Rien que le tournage de ce clip est une histoire d’amitié, puisqu’il s’est tourné grâce à la solidarité de tous ceux qui y ont participé.
crédit photo: Marc Brun
Peux-tu nous parler de tes expériences télévisuelles et cinématographiques ?
Quel tournage t’a le plus marqué ? Pour quel film/téléfilm y-a-t-il eût la plus grande transformation physique ?
Je ne passe pas beaucoup de casting, je ne fais pas forcément ce qu’il faut pour, mais dans le sud, certains directeurs de casting me connaissent et me proposent directement pour certains rôles, au réalisateur, ensuite c’est lui a le dernier mot.
Je n’ai pas forcément le choix des personnages mais j’adore jouer les rôles d’époque.
Pour un téléfilm tourné à Lyon Le Commissariat, l’action se passait en 1946 juste après la guerre, je jouais un personnage véreux, j’avais une coupe avec la raie sur le côté, une petite moustache, j’ai même été photographié ainsi grimé sous un portrait de Pétain, on aurait dit un dictateur ( Rires ), et surtout ça donne 10 ans de plus.
J’ai adoré participer a la série tournée à Bordeaux La Maison Des Rocheville où j’étais le Majordome, et j’ai été vieilli sur 20 ans, l’action se déroulant sur plusieurs décennies 1895,1905,1915.
Je me déplace dans toute la France pour jouer, je suis parti chercher ailleurs les rôles qu’on ne me donnait pas dans le sud.
Je suis très attaché à l’humain dans mes rencontres, alors la personne qui m’a le plus touché c’est Robert Hossein, j’ai eu la chance d’être dans son spectacle Ben Hur au stade de France composé de plusieurs tableaux.
Nous avons répété 2 mois pour 5 représentations devant plus de 60.000 Spectateurs à chaque fois, c’est une expérience unique et indescriptible.
Une rencontre marquante également c’est celle avec Madonna sur le tournage de son film We en 2010 où j’étais un journaliste Italien.
Nous avons tourné 2 jours dans le sud de la France à Cannes et à Villefranche Sur Mer.
Madonna a montré beaucoup d’humour, elle est même venue nous parler en Français, c’est elle qui avait choisis les 17 participants de la première journée, sur photo.
On est vraiment le plus souvent agréablement surpris par les personnes que l’on ne connaît pas trop.
J’ai eu la chance d’être Policier sur la série Cain et je trouve que l’acteur Bruno Debrandt est quelqu’un de super adorable, et très talentueux, il y a vraiment une très bonne ambiance sur le plateau. J’espère être rappelé pour la saison 4 qui devrait débuter sous peu. La diffusion de la saison 3 débute en ce moment même sur France 2, et j’y serai en rôle de flic dans le dernier épisode.
Peux-tu nous en dire plus sur Adryan’ ?
Adryan’ version 2012 est différent du groupe monté dans les années 90, Emilie Danner une amie comédienne m’a rejoint dans l’aventure musicale, j’ai été séduit par son répertoire plutôt jazzy.
Mon premier titre enregistré en 2010 mais diffusé seulement à partir de 2012 a été Revoir Rome, un titre composé après le décès d’un ami, et qui reste un évènement marquant de ma vie, j’ai eu de très bons retours sur Internet avec cette chanson.
Nous avons proposé par la suite le financement d’un projet via Ulule, et nous avons atteint 134% de participation, nous avons enregistrés 2 chansons en duo Sail Away et Sad Day.
L’album arrive bientôt ? Avec qui as-tu travaillé dessus ? Est-ce toi qui écris la totalité des textes ?
Je fais tout tout seul, je dirais même malgré moi, j’écris et je compose, je réalise, je mixe, je produis; il y aura environ 13 ou 14 titres dont 4 ou 5 titres en Anglais, il y aura plusieurs styles mais avec une trame variété Pop et cela dans diverses sonorités, afin d’exploiter différentes tessitures de voix, je fais en sorte de balader mes presque 4 octaves, dans différents genres. J’adore passer du très grave, au très aigue, puis sur d’autres chansons, ne pas faire de voix du tout, juste susurrer.
L’album est en préparation avec une sortie prévue à la rentrée, plusieurs titres seront diffusés avant.
On retrouvera donc des duos sur cet album, des duos surprises permis grâce à de belles rencontres, il y aura également, si tout va comme je le souhaite, au moins 2 nouveaux titres du duo Adryan’, un en Français et un en Anglais.
Le prochain rôle quel est-il ?
un moyen métrage, sous peu, avec de nouveau une transformation qui me ramènera dans le passé, c’est un projet d’Armand Giordani un ami comédien Marseillais, metteur en scène et réalisateur. Un homme de conviction et de cœur, j’attache une immense importance à l’ambiance de tournage, si c’est avec des gens de grands talents, et d’humanisme, comme lui, je sais que le plaisir sera immense
Puis j’ai écris une cinquantaine de sketchs pour la série de court format Speed Rating, dans laquelle je vais également jouer. 24 épisodes seront bientôt tournés, c’est une idée de speed dating façon râteaux imaginée par Arnaud Raymackers et Ghislain Quesnel.
Mon personnage François Ledoux est gay mais il est le seul à l’ignorer, le refoulé. Il viendra pour trouver une femme, mais forcément, cela ira au râteau.
Ensuite dans ma belle région Marseillaise, reprennent donc les tournages de Cain, mais aussi peut-être j’espère No Limit, j’aimerai bien être amené à être Policier à nouveau sur ces séries.
Puis j’attends les réponses de divers Castings cinéma, je croise les doigts.
Quelles sont tes influences musicales et cinématographiques ?
Adolescent , j’aimais beaucoup les stars des années 80, l’Italodisco, dans les années 90 c’était plus la variété Française à texte, et au fil du temps les artistes à voix comme Céline Dion, Mariah Carey ( mais juste au début des années 90, j’ai décroché par la suite à cause du style musical ) ou Monica Naranjo ( hélas inconnue en France ).
J’aime aussi des artistes comme Goldman, Bruel, Souchon et Voulzy. Indochine.
J’aime assez également la variété Electro, j’ai besoin d’un renouveau musical, d’écouter quelque chose de nouveau qui me scotche.
Ensuite j’adore un chanteur qui s’appelle Franck Monnet, mais en général, les gens ne connaissent pas, et c’est bien dommage. J’écoute beaucoup d’artistes que personne ne connait, j’aime bien fouiller par moi-même, des artistes pas forcément médiatisés.
Pour le cinéma, j’aime les personnages pathétiques qui sont humoristiques, alors forcément je pense à des grands noms comme Louis De Funès pour ce coté là, et Bourvil.
Le rire c’est ce qu’il y a de meilleur pour la santé. Je pourrai mourir de ne pas rire.
La tradition sur Influence est de laisser le mot de la fin à notre invité…
Quand l’album sera réalisé et sortira, les gens pourront découvrir mon univers, ma philosophie, le but est de toujours se dépasser, de profiter de l’instant présent, d’être le meilleur possible pour soi et pour les autres.
J’invite les gens à redécouvrir la vraie vie, la solidarité, arrêtons de juger notre prochain, ce qui est devenu monnaie courante dans l’ère de notre temps.
J’ai envie de vrais échanges.
N’hésitez pas à vivre vos rêves, à y croire, et à vous dépasser pour les atteindre.
Et puis Merci à toi Steph, pour m’avoir interviewé avec tant d’égard. Longue vie à Influence.
crédit photo: Nick Mead