Après 5 albums studios, Julie Zenatti nous dévoilera d’ici quelques jours le 6ème, Blanc. Porté par le single, D’Où je Viens, puis par le joli, Les Amis, la chanteuse a hâte de retrouver son public sur scène pour lui présenter ses nouvelles chansons durant une tournée qui la conduira sur les routes de France.
Influence a rencontré l’artiste à quelques semaines de la sortie de l’album…
Comment est né ce 6ème album, Blanc?
Ce disque est né de plein de rencontres et de collaborations que j’ai pu faire durant ces presque 5 années où je me suis tenue un peu à l’écart. C’est grâce aussi à Emmanuel Da Silva avec qui on a composé le titre, A l’Ouest. C’est lui l’auteur-compositeur phare de cet album. C’est avec lui que j’ai imaginé la cohérence du disque.
Justement sur Influence on aime un peu l’envers du décor, comment s’est déroulé la réalisation de l’album. Vous aviez des textes et lui vous a apporté des musiques? C’est plutôt l’inverse?
Ca dépend, c’est en fonction des rencontres, des gens…j’avais un plan avec des thèmes dont je voulais aborder sur ce disque et j’en ai parlé autour de moi, avec Manu et c’est vraiment au fil des rencontres qu’on a pu développer certains thèmes en chansons. Au fil des discussions, on a appris à se connaître et des chansons sont nées tout simplement de ces moments partagés entre nous. On a finalement trouvé notre rythme et on a pu développer les textes.
J’ai lu dans la presse que vous annoncez ce disque comme différent de vos autres albums, en quoi est-il différent?
C’est la première fois que je laisse autant de temps entre deux disques. C’est un opus que j’ai eu le temps de digérer, un disque et des chansons avec lesquels je vis depuis plus de quatre ans et du coup même si ce sont des nouveautés, elles font partie de mon répertoire, je les chante depuis un petit bout de temps. Il y a une approche artistique différente. Quand je suis entrée en studio pour les enregistrer certaines de ces chansons, je les avais déjà chantées sur scène. On ne les appréhende pas de la même manière. J’ai l’impression que Blanc, c’est un peu comme un premier disque. Il est donc différent dans sa conception.
Durant ces 5 années de « silence » beaucoup de choses ont bouleversé votre quotidien, vous êtes devenue maman, vous avez changé de maisons de disques, vous vous êtes un peu retirée, est-ce que tous ces évènements ont influencé la conception de l’album?
Oui bien sur…ça a joué sur la couleur musicale, les mots à employer, et même sur la manière de concevoir l’album, c’est un disque presque artisanal, une partie s’est faite dans mon salon, une autre partie dans des caves, on y a travaillé même quand nous étions dans des trains. C’est un album finalement que je n’ai pas pensé, c’est lui qui est venu à moi par rapport aux rencontres que j’ai pu faire. Il sonne donc différemment.
Parmi les rencontres sur ce disque il y a Grégoire, racontez-nous cette collaboration..
On se connaît pas avec Grégoire, on s’est croisé quelques fois mais sans plus. J’ai enregistré le disque avec un réalisateur, Franck Olivier et dans son studio, il y avait le disque de diamant de Grégoire pour son premier album. J’ai vécu presque inconsciemment avec la photo de Grégoire au-dessus de ma tête pendant près d’un an. Au moment où j’ai chanté, Je ne t’en veux pas, il m’a semblé qu’il manquait quelque chose à ce titre. Je me suis dit lorsqu’on vit une histoire d’amour on est normalement deux et on est toujours deux quand on se sépare. Vu que c’était le thème de la chanson, il me fallait mon deuxième et j’ai pensé à Grégoire.Je lui ai fait passer la chanson. Il m’a répondu négativement à cause d’un emploi du temps chargé et puis 15 jours plus tard j’ai reçu un mail avec Grégoire qui avait posé sa voix sur la chanson.En fait il ne voulait pas me dire oui tant qu’il n’avait pas essayé. Il n’était pas certain d’aller jusqu’au bout et puis ce duo est né.
C’est une belle rencontre…
Oui et improbable. Au début il répond négativement et puis..c’est le pouvoir des chansons.
Vous arrivez toujours à vous renouveller, un album n’est pas l’autre dans votre répertoire. Vous prenez des risques. Vous n’êtes jamais là où on vous attend. Comment faites-vous?
Moi j’aime la variété et ça signifie pouvoir faire plein de choses différentes. J’ai eu des collaborations assez diversifiées que ce soit Zazie, Akhenaton, Mc Solaar ou encore Patrick Fiori maintenant Da Silva pour ce disque, moi je crois vraiment aux rencontres et j’ai toujours fonctionné ainsi. Je me dis que si je peux prendre du plaisir alors je peux en donner aux autres.
Da Silva, Grégoire et Patrick Fiori que vous connaissez depuis longtemps est sur ce disque. Est-ce finalement plus facile de travailler avec quelqu’un qu’on connaît autant et qui vous connaît bien?
Ah non ce serait plutôt l’inverse mais sans que ce soit un enfer non plus (rires). Les gens qui vous connaissent ont la facheuse habitude de vous mettre dans une petite boîte étriquée et c’est finalement face aux nouvelles rencontres que vous pouvez vous montrer naturellement. Avec Patrick c’est une évidence. On a chanté ensemble, on a écrit ensemble et oui on se connaît très bien. Je ne pouvais pas concevoir ce disque sans la chanson d’un Ami et pour moi c’était important que celui avec qui j’ai fait, Si je m’en Sors, soit présent. Cette chanson a tellement été importante pour moi. C’est comme le premier disque, Patrick devait donc y être associé.
Votre single, Les Amis, parle d’amitié, lorsqu’on est artiste est-il facile de faire confiance aux autres et d’avoir de vrais amis dans sa vie?
On doit se protéger inconsciemment mais vous savez mes amis sont les mêmes que depuis que j’ai 13 ans. Tous les gens qui font partie du clip sont mes amis.J’ai toujours eu la chance d’être bien entourée par les gens de la vie « normale » si je peux dire ça comme ça. Je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir naviguée en solitaire et d’avoir peur des autres. Mais je reconnais que c’est une chance et que c’est rare.
Pour nous parler de l’album, Blanc, vous nous avez offert en premier single, D’Où je viens, pourquoi ce choix? C’était la première chanson écrite pour ce disque?
J’avais envie…de parler de mes origines, c’était important. Souvent j’ai enfilé des costumes qui n’étaient pas les miens probablement par pudeur et timidité. 5 ans venaient de passer et je me suis dit qu’il fallait revenir avec quelque chose qui me ressemblait, qui me raconte. D’Où je viens me semblait et semblait à mon équipe le bon choix.C’était une évidence.
Après une longue absence est-on plus sous pression ou au contraire plus apaisée à l’approche de la sortie de l’album?
Je le vis vraiment différemment parceque je travaille avec une nouvelle équipe, qui ont des points de vue différents. Je ne pense pas être sous pression ni stressée. Je suis contente. Contente que le public découvre ce disque et les émotions qu’il renferme. Je suis allée au bout artistiquement, j’ai pris le temps pour le faire et je pense que c’était essentiel. J’espère que les gens se retrouveront dedans. Je suis fière de ce projet, fière des rencontres. Au fond, j’ai fait ce que je devais faire, plus je ne le pouvais pas.
En tournée, vous allez chanter l’intégralité de l’album?
Oui une grande partie de l’album car j’ai envie de faire vivre ce disque sur scène mais aussi d’autres chansons. Celles que le public attend évidemment.On va réinventer les anciens titres pour que l’ensemble soit cohérent.
Notre tradition sur Influence est de laisser le mot de la fin à l’artiste pour nos lecteurs et pour vos fans aussi.
Je dirais tout simplement merci de votre bienveillance et d’avoir attendu à mes côtés pendant que j’étais un peu en retrait. J’ai essayé de vous faire un joli album.
Album Disponible en Préco sur iTunes : Blanc – Julie Zenatti