Sur Influence on aime aller à la rencontre de nouveaux talents, et c’est à nouveau chose faite ! Aujourd’hui nous avons le plaisir d’accueillir Melany. Une slameuse ! Le 5 janvier dernier, le premier EP vit le jour, un premier élan dans ce monde avec 5 titres originaux que nous avons dévoré de plaisir. Entre mélodies envoutantes et textes sensibles, vous pourrez découvrir une voix sincère et harmonieuse.
Cette jeune lyonnaise n’est pas une amatrice mais bel et bien une pro de la langue française, en effet avec en poche une maitrise en grammaire et en stylistique, on aurait presque peur de rédiger cet article et d’y laisser une faute de syntaxe. Mais ce n’est pas l’envie de donner des leçons qui va l’épanouir, bien au contraire car elle a abandonné l’idée de devenir professeur pur se tourner dans l’écriture de ses propres « slams ».
Bonjour et bienvenue sur Influence!
Bas les masques! Mais qui est Melany? Pourrais-tu te présenter à nos internautes?
Qui suis-je ? Bonne question. Pas facile d’y répondre en quelques mots. Je pense que je suis avant tout une personne entière et passionnée. Passionnée par les mots, par les gens, par la vie ! Une femme qui a des choses à dire. J’ai commencé à écrire mes premiers textes et poèmes sur les bancs de l’école, mais ce n’est que depuis une dizaine d’années que ce besoin viscéral de coucher des mots sur papier m’a rattrapé. Aujourd’hui, auteure et interprète de mes propres textes, je souhaite vous embarquer dans mon univers.
Le slam comme façon de s'exprimer, de chanter, pourquoi?
Parce qu’avant d’être un besoin de chanter, le choix du slam est surtout révélateur d’un besoin de dire, de parler. J’y ai vu d’emblée un moyen d’expression, de transmission pour mes textes. Je revendique cette forme particulière du texte : ni chanté, ni joué, ni récité ! Après, que l’on choisisse de parler de spoken word, de slam, ça n’a pas une grande importance pour moi. Je ne ressens pas le besoin de mettre une étiquette sur ce que je fais. Je le fais, ainsi et c’est tout ! J’aime les mots qui claquent ! Le slam est selon moi un moyen artistique efficace pour livrer des messages, j’aime cette belle harmonie entre les mots et la musique.
Dans le paysage musical actuel et notoire, on pense souvent à Grand Corps Malade. Est-ce une référence et une influence pour toi?
Bien sûr ! C’est un artiste qui a un immense talent. J’ai eu le plaisir de le voir à de nombreuses occasions sur scène. A chaque fois, la magie opère ! Je l’ai découvert en 2006 avec ses Voyages en train, et là ça été le déclic ! Ne me demandez pas pourquoi, mais à cet instant précis, le slam s’est imposé à moi telle une évidence. C’est ainsi que j’allais transmettre mes messages.
En tant que femme, est-ce facile de se faire une place dans ce monde qui est souvent occupé par des hommes? (Slameurs)
Je pense que tous les amoureux des mots ont leur place dans ce monde. Selon moi, c’est plus une question de sensibilité que de sexe (homme ou femme). Et puis, pour moi qui aime casser les codes, c’est assez jubilatoire d’arriver sur un terrain où l’on ne m’attend pas forcément.
Pourrais-tu nous présenter ton disque?
Sorti le 5 janvier, Bas les Masques est non seulement mon premier EP, mais surtout une première étape dans mon projet. L’envie de confronter mes textes à un public était devenue trop forte pour que je ne l’écoute pas. Il arrive un moment où cette phase devient primordiale pour un artiste, cette mise à nu est à la fois excitante et effrayante. Dans Bas les Masques, je livre l’essence-même de ma création : des textes forts, sans fioritures et sans faux-semblants. J’ai souhaité donner à ce premier EP, bien plus qu’une voix et des mots, une âme. Il ne m’a pas été facile de choisir parmi mes textes les quatre titres que j’allais offrir en premier au public. Mon choix s’est finalement arrêté sur Bas les Masques, titre éponyme qui ouvre l’album et dans lequel je scelle avec le public un pacte d’authenticité et de transparence, Les Présents du Passé, Burn Out et Par Amour. Le titre Les Présents du Passé est un arrêt sur images, un voyage dans notre propre vécu : à chacun de se laisser happer par le tourbillon des mirages du passé. Mais la joyeuse mélancolie de ce titre est vite balayée par l’ambiance oppressante de Burn Out, titre que j’ai voulu mettre en avant dans un clip, une semaine seulement après la sortie de l’EP. Ce titre révèle assez bien ma force et ma fragilité. Ma voix se mêle à celle des Hommes en général pour dénoncer le fléau du burn out et plus largement la pression exercée par la société sur les hommes, les femmes et les adolescents.
Une chose est sûre : mes cris sont ceux de la plupart d’entre nous. Dans Par Amour, ma voix d’artiste s’unit à celle de la femme et de la mère que je suis pour aborder le thème de l’amour trompé. C’est enfin par le titre Eclaire mon Cœur, ajouté en bonus, que j’ai souhaité clore la version Digipack de cet EP, comme un clin d’œil à mon public, car c’est à lui que je m’adresse dans ce morceau.
Tes textes sont-ils autobiographiques?
Certains oui, d’autres non. Et j’ai envie de dire, heureusement pour moi, car sinon je serai une femme trompée, victime de burn out et complètement tournée vers le passé ! (rires) J’ai gardé mes textes les plus intimes pour mon prochain album, je ne tenais pas à tout dévoiler dans un premier EP. Pour moi, une relation avec le public, c’est comme pour toute relation, il faut faire connaissance avant de se livrer complètement ! Si tous mes textes ne sont pas autobiographiques, tous en revanche s’inspirent de mon vécu, de mes rencontres, des gens que je croise dans la rue, dans le train. Etant une hypersensible, telle une éponge, je me nourris de tous ces instants partagés, de toutes ces émotions, ces joies, ces peines qui me traversent et ne me laissent jamais indifférente. J’éprouve d’ailleurs très souvent le besoin de me retrouver seule pour me recentrer sur moi-même, afin de ne pas me laisser submerger par toutes ces sensations qui m’entourent et me protéger parfois. Alors, même lorsqu’un de mes textes n’est pas autobiographique, il porte toujours indéniablement la forte empreinte de mon âme.
Où et comment couches-tu les mots sur le papier?
Je ne saurais pas vraiment dire ce qui me guide réellement dans l’écriture. C’est difficile à expliquer. J’ai une relation très spontanée, presque compulsive avec l’écriture. Quand les mots me viennent et s’enchaînent dans ma tête, je dois écrire à tout prix, ça peut paraître fou, mais c’est alors un besoin vital ! C’est une sensation très agréable et très étrange à la fois. C’est parfois un peu comme si une voix me dictait mon texte ! J’imagine que c’est cela que l’on appelle l’Inspiration !
La musique de cet EP, peux-tu nous en parler?
Oui, bien sûr, car Bas les Masques c’est vraiment l’alchimie entre ma voix et la musique qui la porte. La musique des 4 titres de l’EP est signée Daniel Vauchez, un compositeur que j’ai rencontré en 2009 et dont j’ai de suite aimé la sensibilité artistique. Daniel compose ces morceaux tout d’abord sur sa guitare, d’où la sonorité acoustique de l’ensemble. Ses nombreuses influences chez les guitaristes vont des auteurs de pièces classiques jusqu’à David Gilmour, Steve Lukather ou Billy McLaughlin pour ne citer qu’eux. Daniel a vraiment cherché dans ses compositions à coller à l’univers de mes textes, à les supporter du mieux possible, à les faire « sonner » et résonner.
Que peut-on te souhaiter pour 2015? (Et les autres années à venir)
Que mes mots trouvent écho auprès du plus grand nombre. Que ce premier EP reçoive un accueil favorable et que ce soit le début d’une belle aventure.
Ou peut-on se procurer ton disque?
Mon EP est disponible en version numérique sur iTunes et sur les principales plateformes de téléchargement et en version Digipack sur mon site internet : www.melany-officiel.com
Des dates, des prestations sur scènes prochainement?
Je suis actuellement en pleine répétition en vue des futurs lives (scènes, showcases acoustiques, …) et très impatiente de rencontrer mon public.
Notre tradition sur Influence, est de laisser le mot de la fin à nos invités….
J’aimerais tout d’abord vous dire un grand merci à toi et à Influence.
Je conclurai cette interview en vous disant à tous : soyez vous-mêmes ! Soyez vrais ! La vie est trop courte pour simuler ! Bas les masques !
Merci à Melany pour sa sincérité, sa spontanéité ! Envie d’en découvrir davantage ? Rejoignez-la sur les réseaux sociaux
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