Les rencontres d’Influence: Aurélie Cabrel: » Ce nouvel album, c’est une histoire de famille et d’amitié sincère! ».
Si elle marche dans les pas de son célèbre père, Francis Cabrel, Aurélie a son univers et on ne lui impose pas tout et n’importe quoi. La tête dans les nuages mais les pieds sur terre, la jeune femme livre un second album plus personnel, certainement plus abouti. enregistré dans le studio famillial d’Astaffort, ce nouvel album devrait sortir le 26 mai 2014.
Votre premier disque, Oserais-je? est sorti en 2011. Il avait surpris tout le monde. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ce premier album?
C’est un regard très positif. Je remercie le label qui l’a sorti car un premier disque c’est toujours un peu délicat, un peu difficile. On ne connaît pas bien l’univers de l’artiste qui se présente, qui se dévoile, c’est pas facile d’expliquer ce qu’on souhaite réellement faire ressentir aux autres, à ceux qui vont vous écouter. Il m’a beaucoup aidé à me situer, d’aller là où j’avais vraiment envie d’aller avec le suivant. Je suis très fière de ce disque et je suis encore plus fière du second et je devrais encore être plus fière du prochain (rires).
Vous avez décidé de conserver le nom de votre père et de ne pas prendre de pseudo. Les médias n’ont pas toujours été tendre avec vous. Choisir de garder son nom c’était un choix à double tranchant?
On m’a souvent demandé pourquoi je gardais mon nom. C’est tout simplement celui que je porte depuis ma naissance. Je n’ai pas décidé de le garder pour avoir des facilités, pour qu’on dise » C’est la fille de…alors on lui ouvre des portes », non pour moi c’était naturel de conserver le nom de Cabrel.Je mentirais en disant que ça ne m’a pas parfois aidé à obtenir un rendez-vous plus rapidement ou à voir une porte s’ouvrir mais il y a aussi les inconvénients. Je suis un individu comme les autres. Je dois bosser aussi pour convaincre le public.
Bref, S’aimer…est le premier extrait du disque, A la Même Chaîne (dont la sortie est prévue pour le 26 mai 2014). Pourquoi ce titre plutôt qu’un autre? Il s’est imposé d’office pour lancer la promo?
Je ne sais pas trop pourquoi ce titre a été retenu pour être le premier extrait. C’est une chanson qui se suffit à elle-même selon mon avis personnel. Le titre est entraînant, ouvert, je penseaussi que tout le mondepeut avoir ressenti un mot ou une phrase de ce texte. Il parle d’amour avec un grand A. il parle d’ouverture sur le monde. Après plusieurs titres plus lents, mon équipe et moi avions pensé que c’était un bon single. Il a suscité l’intérêt et le voilà porteur du second disque.
Vous parlez d’amour, est-ce le thème principal du disque où il y a d’autres thèmes que vous abordez?
Une grosse partie des titres parlent d’amour mais là encore je mentirais si je disais que je ne parle que de ça. Il y a des déclinaisons au mot « amour ». Je parle d’amour sous toutes ses formes.Il faut cependant bien reconnaître que l’amour est un sujet tellement vaste. Les chansons sélectionnées qui nous semblaient les plus pertinentes portaient ce sentiment mais qui varie d’une chanson à l’autre. On peut parler d’amour un peu solitaire ou humanitaire, un amour père-fille, l’amour peut aussi être nostalgique comme lorsqu’on se souvient de ses souvenirs d’enfance. Il y a tellement de facettes à aborder, tellement d’émotions à raconter quand on parle d’amour. On peut donc dire que l’album parle d’amour mais d’une façon très large.
Vous avez justement abordé l’amour père- fille, parlons de votre père, Francis Cabrel. Il signe 3 chansons dont ce premier single, Bref S’aimer… Comment est-il arrivé sur votre projet? Vous lui avez demandé? Il s’est proposé?
Là encore ça s’est fait tout naturellement. Je rentrais d’un concert il y a un an et demi et je dois vous dire que je suis très famille, c’est comme ça chez les Cabrel. D’ailleurs après le concert j’avais ma famille au téléphone. Donc un jour mon père m’a dit: » Je réfléchissais et j’aimerais te proposer quelque chose pour ton prochain disque. Il m’a fait parvenir par mail 6 textes et j’en ai sélectionné 3, ceux que j’aimais le plus, qui me parlaient le plus. J’ai décidé d’être objective envers ces textes comme je le suis avec ceux des autres. ce fut aussi le cas pour Grand Corps Malade, qui participe à l’album. Il me fallait des textes qui correspondaient à ce que j’avais envie de dire.
Votre père a-t-il aussi composé la musique de ses textes?
Non, il y en a deux que mon réalisateur a composé et mon père a composé la musique de » Tout l’Indiffère ».
Grand Corps Malade participe à votre nouvelle aventure musicale, c’est un artiste qui vous touche?
Oui c’est quelqu’un que j’aime beaucoup. Je l’ai rencontré à un cocnert dans le cadre des rencontres d’Astaffort. J’ai tellement aimé ce concert que j’ai un peu vaincu ma timidité et que je suis allée à sa rencontre pour lui demander si il pouvait m’écrire un texte. Il a accepté et 3 semaine splus tard il m’envoyait un texte, A quoi tu rêves, qui est vraiment une chanson que j’adore. Ca parle de la nuit et de ses fantasmes.
Astaffort est un endroit important pour vous?
Oui puisque j’ai vécu là-bas pendant 20 ans. C’est toute mon enfance, ma vie, mes racines, ma maison.Mes parents y vivent. On a cette chance d’avoir un studio famillial où on peut enregistrer. Le studio se trouve près des vignes, dans la campagne, un cadre idéal pour enregistrer.
Votre nouvel opus s’intitule, A la Même Chaîne, pourquoi ce titre?
C’est en fait la première chansond’amour que j’ai écrite et je trouvais intéressant d’en faire le rapprochement avec une chaîne où la relation amoureuse peut parfois être tellement fusionnelle qu’elle peut être presque dérangeante par ce côté enchaîné et puis tellement belle aussi qu’on n’a pas envie d’être loin de l’autre. J’ai décidé de lui donner ce titre car on n’est rien les uns sans les autres, c’est quelquechose qui me touche. je trouve important de mettre ça en avant, ce lien. Important pour moi surtout à l’heure actuelle quand on coit tout ce qui se passe.
Un deuxième album, c’est plus de pression?
Je ne trouve pas. Je ne me sens pas attendue au tournant. je m’étais bien préparée lors de la sortie du premier album.Je pensais en prendre plein les oreilles.Je suis très fière de ce second disque. J’aime tous les morceaux, j’aime toutes les rencontres, les collaborations qui sont dessus. J’aime aussi toutes les anecdotes qui sont liées à ce projet musical. J’aime les musiciens qui partagent ces moments là avec moi. C’est une histoire de famille, d’amitié sincère, d’aventure humaine. Je n’ai pas de pression ni peur de ce qu’on pourrait en dire. J’ai été tellement comblée.
Aurélie la tradition veut qu’on laisse le mot de la fin à notre invitée?
Que dire? J’ai juste envie de vous dire merci pour cette interview et dire à tous ceux qui aiment la musique mais aux autres aussi de continuer à acheter des disques, arrêter de télécharger illégalement, surtout achetez les disques et poussez les portes des salles de concerts pour aller voir les artistes et faire des découvertes intéressantes ou pas. Cultivez-vous! Continuez à aimer la musique!
Le single Bref…S’aimer, est déjà disponible ici : http://bit.ly/1cUwZgV
On vous laisse avec le clip acoustique du titre, C’est pourtant pas le Paradis: