Interview: Rencontre avec Vadel
Vadel est un jeune groupe de musique rock qui sort son premier album éponyme. Fondé par son chanteur, Adam Vadel, âgé de 19 ans, le groupe pourrait bien faire bouger un peu les choses dans le rock français. Découvert par Influence, nous avions envie de vous présenter ce groupe et d’aller à la rencontre de son leader, Adam.
Peux-tu te présenter à nos lecteurs?
- Je m’appelle Adam et je suis le chanteur, guitariste et pianiste du groupe Vadel. Notre musique est rock, mais elle est teintée d’influences soul et funk comme Sly Stone et Stevie Wonder, et de Folk à la Crosby Sills Nash & Young.
A l’approche de la sortie de ce premier album(NDLR sortie le 29/10), comment te sens-tu?
C’est un réel bonheur de pouvoir concrétiser le fruit de 9 ans de travail. Pouvoir sortir ce disque, c’est une grande liberté car là, tu l’as ton disque, palpable, avec un livret et des paroles gravées dessus, distribué partout en France. Le fait d’avoir cet objet fabriqué, c’est à la fois le premier pas de l’aventure mais c’est aussi la réalisation d’un rêve de gamin.
Quels sont les thèmes que tu abordes sur cet opus?
C’est difficile de définir précisément cet album. On est loin de l’album concept, car ici le seul fil conducteur c’est l’honnêteté des textes et de la musique. Il y a toujours un coté très spontané dans un premier album, mais ce premier jet est aussi le reflet de beaucoup d’expériences vécues. L’album est en quelque sorte un best-of de tout ce que j’ai pu écrire jusqu’à maintenant. Il y a des titres que j’ai écrits il y a 3 mois et d’autres qui datent de 5 ans. C’est pour cela que l’album est éponyme. Lui donner une étiquette serait le limiter, et je n’avais pas envie de réduire le spectre des émotions qu’il retrace.
Tu es jeune, penses-tu que tes chansons peuvent toucher toutes les générations? Lorsque tu écris un texte penses-tu aux gens que tu pourrais toucher ou c’est vraiment des chansons personnelles?
Je pense que oui. J’ai 19 ans et je sais que j’adore toujours écouter « Rockin’ Robin » de Michael ou « Israel’s Son » de Silverchair alors que les mecs n’avaient même pas 16 ans. Ce qui importe, c’est la vérité, le fait de livrer son âme et ses sentiments dans ses chansons, sans concessions. L’émotion brute, c’est ce qui me touche dans une chanson, quel que soit l’âge de l’artiste ou le style de musique. Il y a quelque chose de primitif et de frais dans ce que tu peux ressentir à 15 ans, et c’est pour ça que je garde quelques compos que j’ai écrites à cet âge. A mon âge, on est souvent impatient, constamment dans l’urgence et je crois qu’on peut tous s’identifier à cet état. Par contre quand j’écris, je ne pense pas. Si une idée me marque, je la traîne avec moi un bout de temps, je la laisse murir puis au moment venu je fais le vide dans ma tête et je laisse la chanson se faire. Je ne sais pas pour qui je compose, c’est juste pour moi un moyen de souffler, une manière évidente d’exprimer ce que je n’arrive pas à formuler dans la vie courante.
Pour un artiste, la scène ça représente beaucoup, qu’est-ce que tu ressens lorsque tu es sur scène?
La scène pour moi, c’est à la fois une libération et une confrontation. Tu as passé des mois en petit comité à créer et répéter des titres en studio, et là tu es face au public, tout repose entre tes mains. On joue en trio sur scène, guitare et chant, une basse, une batterie, aucune bande pré-programmée pour nous rattraper. Il y a quelque chose de très immédiat dans cette formation. Tout le son provient de nos mains et de mes cordes vocales et l’échange avec le public est direct. Les vagues d’énergies qu’on se renvoie mutuellement changent notre façon de jouer et d’interpréter les titres, et c’est ça qui est intéressant: à chaque concert, on peut découvrir de nouvelles facettes aux titres et leur donner une nouvelle profondeur.
Le premier single est, Drama Queen, de quoi parle cette chanson?
Elle parle d’indécision, d’insatisfaction et de difficulté à communiquer. On peut lui donner mille significations, elle a quelque chose d’onirique et de très réel à la fois. Par contre, libre à chacun de l’interpréter comme il la ressent. Ce qui est beau avec une chanson, c’est qu’elle n’est pas immuable, elle peut évoluer dans le temps et grandir avec toi. J’ai écrit « Drama Queen » il y a 3 ans, pourtant elle fait résonner en moi des sentiments très différents d’un concert à l’autre.
Des concerts sont-ils prévus ou des shows cases?
Yes, ce samedi 20 octobre, nous sommes au Bus Palladium, on fête la sortie de l’album – qui sort le 29 – sur scène. Le Bus est l’endroit idéal à Paris pour présenter un nouvel album rock. Sinon, on est en train de mettre en place une tournée mais on annoncera tout ça progressivement sur notre page Facebook (www.facebook.com/vadelmusic).
Le mot de la fin est pour toi sur Influence?
Rise UP
(re)découvrez le clip du single, Drama Queen