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Vincha est une sorte d’ovni dans le paysage musical français, électron libre, il puise son énergie aussi bien dans la variété française que dans le rap. Loin des clichés de ce dernier, Vincha est un artiste atypique. Après un EP, Demain promis j’arrête, qui contient 7 titres, l’artiste promet un album complet et partage avec nous un moment très sympa sur Influence.

 

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Bonjour Vincha et bienvenue sur Influence. Pouvez-vous nous parler de votre parcours pour nos internautes?

 

Bonjour ! J’ai commencé la musique assez jeune, puis le rap vers 13/14 ans. Et de rencontres en rencontres me voilà lancé avec un projet solo, mais que je défend sur scène avec Son Of A Pitch.

 

Etes-vous satisfait de la tournure que prend votre carrière?

 

Extrêmement satisfait pour être honnête. Je me suis mis au chômage il y a deux ans dans l’idée de pousser la chose le plus loin possible. Et c’est à la fin de cette période -et au prix de pas mal d’acharnements et de milles petites scènes parisiennes (surtout) – que j’ai trouvé mon tourneur/producteur de spectacle (Zamora) et remporté le prix Paris Jeunes Talents.

 

Vous êtes lauréat de plusieurs prix cette année, que vous fait cette reconnaissance?

 

Ca apporte un éclairage sur le projet, auprès de la profession et du grand public. Ca crédibilise la démarche d’essayer d’en vivre. Ca fait du bien au moral. Et parfois des sous qui sont directement remis dans le projet.

 

Dans un milieu où le disque est en crise, pouvoir enregistrer des titres, c’est un luxe. Avez-vous conscience de cette chance?

 

Je ne crois pas que ce soit un luxe d’enregistrer des titres. Le matériel professionnel s’est incroyablement démocratisé. Je connais une bonne dizaine de home studio qui sonnent d’enfer. Après, aller en studio, pouvoir payer l’ingé, les musiciens, là c’est galère. J’ai eu la chance pour ma part de rencontrer Tom Fire, qui a co-produit l’EP en apportant tout son savoir faire technique et pas seulement…

 

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Enfant, vous rêviez déjà de faire de la musique?

 

Je rêvais de savoir jouer de pleins d’instruments, j’adorai écrire. Mais je me voyais plutôt journaliste ou dans un métier culturel qui me fasse voyager.

Vous avez toujours été soutenu par vos proches dans votre désir de faire carrière dans le milieu artistique?

 

Ça oui, à fond ! En fait, beaucoup de mes proches font eux même de la musique, ou du cinéma. Donc on se soutient, on s’entraide, on se raconte nos joies, nos peines. Et je dois dire que même ceux qui ne baignent pas dans cet univers n’ont jamais montré aucune réticence, du style : trouve toi un vrai travail.

 

Quels artistes vous touchent plus particulièrement ?

 

Ceux qui prennent des risques. Boby Mc Ferrin, Camille, The Do, Loic Lantoine, Oxmo Puccino. Ils sont nombreux !

 

Lorsqu’on enregistre des titres pense-t-on de suite à la scène?

 

Aujourd’hui, clairement, à chaque fois. Les p’tits seins ont été écrit pour la scène véritablement. Pareil pour pleins de morceaux qui arrivent. Du coup je fais attention aussi à ne pas me mettre en galère vocalement avec des chansons potentiellement chantables en studio et qui deviendraient un calvaire sur scène. 

Comment vous êtes-vous retrouvé sur le plateau de Taratata avec Nagui? c’est lui qui vous a contacté? c’est votre label qui vous a présenté à l’animateur?

 

Je n’ai pas de label. C’est une personne de son équipe qui m’a débusqué en faisant des repérages. 

Le fait d’avoir moins d’émissions de variétés à la télévison c’est un handicap pour les jeunes artistes comme vous?

 

Surement… Mais c’est comme ça. Et puis l’essentiel est de jouer en live, la télévision n’est là que pour aider à se faire connaitre. 

Les émissions comme La Nouvelle Star ou la Star Academy, vous auriez pu les faire?

 

Je ne crois pas, d’ailleurs j’ai jamais eu l’idée de penser à tenter un casting. Je suis pas très bon pour recevoir des conseils…

 

Votre plume a ce côté originale et décalé, vous auriez envie d’écrire pour d’autres artistes?

 

Oui, beaucoup ! Je commence à m’y mettre. J’espère que j’arriverai à faire cohabiter mes textes avec quelques interprètes. 

Vos clips sont très originaux, c’est vous qui suggérez les idées? Comment travaillez-vous la conception des clips? des pochettes?

 

J’ai essayé de donner la plus grande liberté à chacun des sept réalisateurs qui ont fait les clips. Pareil pour les pochettes, conçues par MarOne.

Maintenant, faute d’argent, j’y ai investi du temps, des idées, j’ai cherché au mieux à trouver des équipes, des lieux de tournages, des figurants. Un travail qui a été fatiguant mais passionnant. Et je ne remercierai jamais assez tous les gens qui ont participé à cet ouvrage. 

 

Vous arrive-t-il de vous censurer lorsque vous écrivez un texte ou pas du tout?

 

Non mais j’aurai peut-être du. Paris a du mal à passer pour « incitation à la consommation d’alcool », « Les p’tits seins » pour exhibition de tétons… On va bientôt dire que j’suis un artiste subversif si ça continue ! J’ai très peu l’impression d’être rebelle. J’essaye de parler franchement avec mon vocabulaire, voilà tout.

Est-ce qu’il y a des thèmes que vous refusez d’aborder?

 

Non, aucun. Je me fous un peu des thèmes. Ce qui m’intéresse c’est la manière de les traiter.

Allez-vous partir en tournée?

 

Oui, on a une mini tournée en Italie en mai. Et puis cet été on va faire quelques festivals.

 

Quand pourrons nous espérer un album complet?

 

Pour la fin de l’année !

Un scoop pour nos lecteurs?

 

Si vous allez sur www.facebook.com/vinchamusic et que vous likez la page, vous en découvrirez pleins 😉

Mais d’ores et déjà, je peux vous avouer que j’adore les aubergines.

 

La tradition veut qu’on vous laisse le mot de la fin sur Influence, en tout cas merci pour cette interview.

 

Merci franchement ! Que des questions pertinentes, ça n’arrive pas souvent !(NDLR: Merci!)

A très bientôt quelque part !