Une adresse à l’aura sans frontière, une salle vibrant d’ondes illustres, un fronton où tout artiste se voit déjà affiché, voyelle après consonne en lettres écarlates….un passage si ce n’est obligé, a minima incontournable pour se mesurer à la reconnaissance. C’est cela l’Olympia pour un tout jeune homme, avec son cortège de questionnement, de doute et de trac.
Nous vous avions promis de ne pas manquer cet événement parisien….et bien oui nous pouvons en témoigner…..bienheureux ceux qui comme nous ont vécu ces moments privilégiés. Quentin Mosimann sur scène , ça se vit , ça s’écoute , ça se danse , c’est un élixir festif de tonus partagé , un aimant qui vous capte , vous attire et ne vous lâche . Résister est une gageure tant sa fougue sa voix et son charme opèrent et s’emparent de vous .
Générateur d’énergie pure , animé d’envie et de passion , mué par un évident plaisir il enchaine sans temps mort . Côté cour ou côté jardin la scène est le terrain de son jeu artistique . Il en occupe la moindre planche soumise à ce feu follet si frêle et pourtant si grand.
Parce qu’il est immense Quentin en cet Olympia qu’il domine et possède avec une aisance stupéfiante , déconcertante sous le regard d’un public tour à tour saisi , recueilli ou explosif au gré d’un répertoire éclectique ciselé en orfèvre et maîtrisé à la perfection . D’Exhibition en électro en passant par Duel il donne , il offre sans restriction .
Il chante…et quelle voix ! Juste, chaude, sensuelle, suave, miel et épices mêlés, du platine d’ou jaillit le cristal de sa voix de tête. Il bouge…et de quelle manière ! Élastique, laxe, virevoltant, bondissant de la batterie aux caissons de basse, des percu au piano.
Il joue…..non il caresse, il tutoie , il cajole les instruments à l’image de ce remarquable piano voix sur les mots de Pierre Palmade, éxécuté dans un silence de cathédrale quand la voix se pose douce et puissante à la fois sur les notes . A l’exemple opposé de ces déhanchements débridés tout en groove et en tempo lors d’un mini set électro magistral quand au synthé il propulse la salle à la dimension d’un dance floor . Parce que c’est aussi cela Quentin Mosimann…mi crooner mi virtuose des platines, sage ou insolent ,un cocktail raisonné de concentration extrême et de joyeuse folie, pétri de notes et de sons , toujours audacieux , sans cesse innovant. Quel métier déjà assurément !
Que retenir d’autre qu’une prodigieuse débauche de lumières, un sur mesure réglé pour lui par Jacques Rouveyrolis, couturier en la matière. Des musiciens remarquables à la complicité évidente, jouant dans tous les sens de ce terme, en totale osmose avec
L’artiste. Un duo simple et si beau avec Chimène Badi , noce de deux voix exceptionnelles magnifiées et unies pour le meilleur dans un hymne à Jacques Brel . Sans oublier la toute jeune et charmante Alys dont la voix fraiche et acidulée posée sur de ravissantes mélodies a enchanté la première partie.
Des instants d’émotion intense aussi lorsqu’il « Ose «, aveu coeur à nu et larmes à fleur de paupière ou lorsque qu’éclosent dans la salle des centaines de roses blanches en écho à ses « Je t’aime et je t’aime « .Ou encore au moment où de chaque fauteuil surgit une boule lumineuse et colorée en hommage à un artiste inspiré et inspirant.
Alors en effet nous pouvons affirmer tête haute que nous avons eu raison de croire en Quentin Mosimann , de le soutenir sans relâche , quelquefois non sans douleur mais toujours avec la même sincère conviction . Parce qu’il en a rêvé il n’a jamais cessé de travailler pour le vivre, beaucoup, intensément. Il s’est nourri de ses influences et de ses références pour façonner son identité propre sans renier ses choix. Il s’est perfectionné, a grandi encore, éperdument jusqu’à être en ce jour digne de ce prestigieux rideau rouge.
A ceux qui frappés de préjugés doutent sans preuve nous disons « franchissez le pas d’un de ses prochains concerts « puisqu’on ne parle jamais mieux que de ce que l’on connaît. Quel spectacle vous nous avez offert Monsieur Mosimann ! l’équipe d’Influence vous applaudit debout.