(credit : spicerobby)
Deux dates au Stade de France les 11 et 12 septembre 2009, c’était le dernier pari fou de l’une des plus grande chanteuse/performeuse du paysage musical français: Mylène Farmer.
18 mois auparavant (rien que ça), 160 000 billets se vendaient en quelques heures, preuve de l’engouement toujours intact que suscite chacune de ses apparitions sur scène. Celle ci ne dérogera pas à la règle.
Aprés une tournée triomphale entamée en mai dernier à Nice, Mylène Farmer s’est donc produite le soir de son anniversaire, le 12, devant prés de 80 000 spectacteurs visiblement déjà convaincus d’avance qu’ils allaient assister à un show hors normes. Et le public ne s’y trompe pas. Deux heures durant, la sulfureuse libertine offre un show une fois encore démesuré et digne des show de Madonna. L’alter égo féminin de Johnny Halliday a véritablement transporté son public dans un spectacle certes trés millimétré mais toujours juste et cohérent. Les divers tableaux proposés ces soirs là sont quasi identiques à ceux présentés lors de la tournée en salle et offrent toujours un aspect visuel impressionnant, sans compter sur une sono offrant un son quasi sans faute, sans échos, sans voix noyée dans une orgie musicale impeccable.
Débauche de lumières, de lasers, d’images parfaitement léchées, nous en sommes aujourd’hui persuadés : aucune artiste française n’est capable de mieux à ce jour. Rien n’est laissé au hasard. L’ordre des chansons notamment. Aprés un rapide tour des titres de son dernier opus entrecoupé de divers tubes, Mylène reprend « Pourvu qu’elles soient douces » et la foule ne cache pas son enthousiasme.
Puis s’enchaine une série de 5 ballades qui semble ne durer que quelques minutes tellement l’instant devient magique. Le temps s’arrête et le public retient son souffle sur « Nous souviendrons nous » ou « Ainsi Soit je » mais aucune fausse note ne vient entraver ce moment. La voix est là. Hésitante mais juste. L’émotion gagne soudain une Mylène Farmer trés émue lorsque 80 000 personnes entonnent un « joyeux anniversaire » improvisé. Puis viennent deux gros tubes de la chanteuse : « Sans Contrefaçon » et « Libertine » dans des versions rocks, l’ambiance est à son comble. La tension monte jusqu’à « C’est dans l’air » pour finir en apothéose sur « Désenchantée« , clou du spectacle, entre confettis, ballons et foule littéralement en délire.
Le stade de France est debout et c’est déjà la fin…
On regrettera un final presque avorté, loin de l’exploit scénique réalisé en 2006 à Bercy. Qu’importe, la magie opère malgré tout. Les médias l’ont encensé et à juste titre, et tout le monde s’accorde pour dire que le show de samedi restera incontestablement l’un des moments scéniques les plus marquants de toute sa carrière.
Rendez vous pris le 19 septembre prochain à Bruxelles pour la dernière date de sa tournée.
Les supports du live sont programmés respectivement pour décembre pour le cd live (enregistré à Lyon en juin dernier) et en mars-avril pour le double dvd live (on parle trés sérieusement d’un dvd du concert en salle et des concerts du Stade de France).
Pour ceux qui souhaitent découvrir quelques images de ce moment d’exception, redécouvrez le duplex de samedi soir en direct sur TF1, quelques minutes avant de monter sur scène.