La photo choisie par le Rédacteur montre une jeune femme submergée par l’émotion, les larmes aux yeux. C’est bien de Diam’s qu’il s’agit, lors des Victoires de la Musique, le 8 mars dernier. Cette photo, elle est en Une de Voici, le numéro daté du 17 au 23 mars. Et le titre est le suivant : “Diam’s, grosse fatigue. Brisée, elle veut tout arrêter.”
L’article qui l’accompagne, Diam’s ne l’a même pas lu. Pas besoin, la une lui suffisait largement. Se voir ainsi a provoqué une réaction incontrolée chez la chanteuse. Une réaction dont la rédaction de Voici n’est pas prête d’oublier et qui laissera quelques souvenirs impérissables au sein de la rédaction de l’hebdomadaire. Jugez-en plutôt…
Il est 10 H 50 environ, ce lundi 17 mars 2008. Diam’s fait irruption dans les locaux du magazine Voici (Groupe Prisma Presse), passe derrière le comptoir, dans un état très énervé, se rue sur le standard, l’explose à coups de poings. Les réceptionnistes sont paniquées (et oui elles ne sont pas comme Wonder Woman), elles demandent l’intervention d’un membre de la rédaction pour tenter de calmer, d’adoucir un peu la jeune femme qui continue de hurler : “Vous cassez ma carrière !“.
C’est le chef des infos qui se dévoue, il arrive dans le hall. Le voilà accueilli par Diam’s qui le colle au mur. Le rédacteur en chef, n’écoutant que son courage à deux mains se décide néanmoins à rejoindre la chanteuse et le chef des infos. Mal lui en pris! Quelques claques par ci, des coups de pieds par là, un coup de boule assorti de menaces lui font vite regretter cette témérité : “Toi, maintenant, je connais ta tronche… je vais te retrouver !”. On peut se demander quand va arriver la police car on se doute que chez Voici, la peur au ventre, il faut bien calmer la situation.
Justement, elle arrive la police sans trop se presser d’ailleurs. “Je suis venue seule et sans garde du corps, je reviendrai” promet la chanteuse toujours bien remontée.
Une réunion se déroule bientôt dans les locaux de l’éditeur. Consigne est donnée “de ne pas ébruiter l’affaire.” Il est annoncé qu’aucune plainte ne sera déposée, les dégats seront constatés par huissier. A la rédaction du magazine on se refusait à faire tous commentaires sur cette affaire. Mieux, certaines personnes prétendent qu’il ne s’est rien passé.
Contacté par des confrères,Philippe Labi, éditeur du titre, déclarait à ce sujet: “Il ne s’est rien passé. Pas de commentaire…”. Mais devant l’insistance très courtoise de nos collègues de la presse écrite, il donnait une petite précision : “Bon, elle est fatiguée, énervée. C’est une chic fille, on l’aime bien.”
Un sentiment que Diam’s ne semble pas vouloir partager.