Toute cette histoire autour de Prison Break débute pour un problème de catégorie avant de prendre une tournure qui aujourd’hui est devenue une véritable polémique qui secoue la série à succès. Il y a quelques mois, vu les audiences importantes de la série diffusée par M6, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) a contacté la chaîne. En cause: le manque de signalétique devant un programme jugé trop violent. Le CSA demande aussi à la chaîne de repousser la programmation du feuilleton à plus tard dans la soirée (soit vers 22 heures) et, surtout, de lui administrer une nouvelle signalétique.
M6 aurait dû en acceptant les recommandations du Conseil, classer sa série à succès en catégorie 3 ( ce qui veut dire interdiction aux téléspectateurs de moins de 12 ans). Trouvant que le CSA y allait un peu fort, les responsables de la chaîne tentent un recours et un accord est passé entre les deux parties: certains épisodes à la violence explicite feront partie de la catégorie 3. M6 en comptabilise 4 pour cette première saison. Oui mais voilà, le CSA en compte 7 de plus soit un total de 11 épisodes qui devaient être classés en catégorie 3. Résultat, désaccord entre les deux parties qui s’opposent.
En Belgique, où la série est diffusée par RTL TVI tous les mercredis, à raison de 3 épisodes à la suite dès 20h15, la chaîne utilise une signalétique appropriée. Les épisodes sont toujours assortis de l’avertissement suivant: Interdit aux moins de 12 ans. Pas de polémique donc dans le plat pays (qui est le mien).
Remarquons quand même que le cas de Prison Break est étrange. La série est diffusée dans de nombreux pays et quasiment toujours en prime time, pourtant, jamais on n’a vu pareille polémique ailleurs qu’en France. Même aux Etats-Unis dont le puritanisme n’est plus à démontrer, la série ne connaît pas autant de critiques. Reste a savoir ce que va faire M6 pour la diffusion de la saison 2 qui pourrait se voir reléguer à un horaire moins intéressant pour la chaîne qui vient de fêter ses 20 ans.